Glossaire
Artel : Tirant son origine d’une antique institution russe remontant au XIIe siècle, l’artel était une coopérative qui gérait et distribuait les biens collectifs des communautés cosaques.
Ataman : Chef cosaque, d’un village ou d’une armée, équivalent du colonel ; ne pas confondre avec l’hetman, chef suprême en Ukraine seulement. La racine du mot vient de ata, le père dans les langues turques. Se rencontre sous la forme otaman en Ukraine.
Atamanski (régiment) : Régiment cosaque de la Garde impériale russe regroupant des soldats d’élite triés spécialement et placés sous l’autorité directe du tsarévitch.
Bachlyk : Capuchon pointu recouvrant les oreilles et la nuque, porté par les Cosaques russes et ukrainiens, les Caucasiens et, par la suite, les soldats de l’armée russe.
Bechmet : Veste d’origine caucasienne, souvent en soie, portée traditionnellement par les Cosaques.
Berdan : Fusil de l’armée russe de 1869 à 1891, remplacé ensuite par le Mosin-Nagant. Deux modèles se sont succédés : le Berdan I, ou Modèle 1868, et le Berdan II, dont une variante – plus légère, plus courte et sans baïonnette – a été spécialement conçue pour les Cosaques.
Boulava : Bâton de commandement de l’ataman, en Ukraine et un Russie. Le boulava se présentait sous la forme d’une sorte de sceptre, ou de masse d’arme, avec une tête sphérique généralement sculptée et un manche orné de décorations.
Bountchouk (à gauche) : Emblème cosaque d’origine turco-mongole qui symbolisait l’autorité du chef et qui était constitué d’une queue-de-cheval accrochée au bout d’une hampe surmontée d’un pommeau ouvragé.
Bourka : Large manteau cosaque hérité des peuples du Caucase. Sans manches, la bourka était en fait une cape fabriquée à base de feutre et recouverte sur l’extérieur de poils de chèvre ou de laine de mouton. Chaude, pratique, ample, peu encombrante, elle pouvait envelopper le Cosaque et son cheval et servait aussi de couverture. Elle se transportait roulée et attachée à la selle.
Chachka (ci-dessus) : Sabre cosaque d’origine caucasienne ; il est très légèrement recourbé et sa particularité est de n’avoir pas de garde. Adoptée dans les années 1830 par les Cosaques stationnés dans le Caucase, la chachka était jugée tellement efficace qu’elle remplaça progressivement le sabre standard de toutes les unités russes de cavalerie, hormis les hussards. La chachka fut importée en Allemagne au XIXe siècle et encore utilisée par la cavalerie soviétique lors de la Seconde Guerre mondiale.
Charovary : Pantalons bouffants des Cosaques ukrainiens et russes, probablement empruntés aux Turco-Mongols de la steppe.
Cosaques-à pied : Terme désignant les Cosaques qui se sédentarisaient dans les colonies de Sibérie à l’époque du «Far-East».
Cosaques-pauvres : Littéralement nommés les Cosaques « nus », eu égard à leur dénuement. Sur le Don et en Zaporogie, il s’agissait de fuyards qui rejoignaient la cosaquerie mais qui n’y étaient pas intégrés. Acceptés dans le pays mais étant sans ressources, ils vivaient en marge de la cosaquerie dans la pauvreté et pratiquaient le banditisme pour survivre. Les « nus » jouèrent un rôle important lors du soulèvement de Stenka Razine, qui les aidaient et les avaient engagés dans sa rébellion. Notons que le terme de Cosaque-pauvre, spécifique, ne doit pas être confondu avec la notion générale du Cosaque pauvre.
Cosaques-voleurs : Terme désignant les nouveaux venus dans une communauté cosaque, serfs, paysans ou artisans, par opposition aux Vieux-cosaques, les anciens.
Dessiatnia : Unité de dix Cosaques.
Dessiatnik : Combattant d’une dessiatine.
Djiguite : Cavalier d’exception dans les peuples du Caucase et chez les Cosaques.
Djiguitovka : Épreuve équestre destinée à démontrer les qualités de cavalier et de virilité des djiguites, autant qu’à leur servir d’entraînement. Véritable séance de bravoure, de maîtrise et d’habileté sur un cheval, la djiguitovka représente aussi la célèbre voltige cosaque.
Dochtchanik : Bateau à fond plat utilisé sur les fleuves de Russie et que les Cosaques utilisèrent particulièrement pour leurs entreprises de colonisation de la Sibérie.
Donskoï : Race chevaline créée dès 1770 par Matveï Platov et dans la composition de laquelle entrent des chevaux mongols, caucasiens, persans, arabes et turcs. Stabilisée peu à peu grâce à diverses réglementations, cette race, qui doit beaucoup au karabakh, devint, à partir du XIXe siècle, le cheval le plus répandu dans la cosaquerie avec le kabardin.
Essaoul : Grade d’officier cosaque de fonction variable selon les communautés. Il désignait par exemple l’aide de camp du kochevoï-ataman à la Sietch zaporogue et représentait l’équivalant du commandant dans l’armée russe.
Garde impériale russe : Fondée par Pierre le Grand comme garde personnelle, cette unité destinée à remplacer le corps des streltsy devint une véritable armée d’élite, constituée de régiments d’infanterie, de cavalerie et d’artillerie. Les Cosaques y avaient une place prépondérante à travers le Konvoï et le régiment Atamanski. Pendant la guerre de 14, elle fut réorganisée et baptisée Armée de la Garde pour la durée du conflit. Nommée Leib gvardia en russe, elle tire son nom de l’allemand leib, le corps, une formule qui rappelle donc celle des gardes du corps.
Gazyrnitsys : Faussement appelées « cartouchières », ces pochettes verticales cousues sur la poitrine des tcherkesskas étaient en fait destinées à recevoir des tubes à poudre, généralement faits de bois avec un bouchon en argent ouvragé.
Glavnoï voïsko : Littéralement: Voïsko principal, le terme désignait le rassemblement des Cosaques lorsqu’ils se réunissaient à l’extérieur de leur territoire, du printemps à l’hiver. La cavalerie russe, plus tard, garda cette habitude et nomma lagueria ces camps d’été.
Golova : La tête en russe ; désigne le commandant en chef d’une garnison de Cosaques, l’équivalent du major.
Hetman : Titre de chef suprême des Cosaques « Enregistrés » ukrainiens, dont l’origine vient de l’allemand hauptmann, capitaine. Ne pas confondre avec l’ataman, dont l’étymologie est d’ailleurs différente.
Hetmanat : État autonome cosaque créé en 1649 et aboli en 1783 par Catherine II, après bien des vicissitudes entre Ukraine et Russie.
Kabardin : Race de chevaux du Caucase descendante du karabakh et privilégiée par les Cosaques avec le donskoï.
Kharakternik : Guerrier zaporogue doté de pouvoirs surnaturels, qui était tout à la fois soldat, médecin, sorcier et devin, mais aussi gardien des traditions et maître spirituel.
Khokhol : Littéralement la houppe ; coiffure typiquement zaporogue qui consiste en une longue mèche de cheveux au milieu du crâne, par ailleurs rasé. Le mot, par association d’idée, est également utilisé par les Russes comme terme dépréciatif pour parler des Ukrainiens. Dans ce sens, le mot est l’équivalent du katsap ou du moskal qu’utilisent les Ukrainiens pour désigner les Russes. La mèche cosaque, le tchoub, était aussi en vogue en Russie, mais sans la tonsure.
Khorounji : Grade de sous-lieutenant cosaque.
Khoutor : Sorte de hameau à l’écart des villages et constitué d’une exploitation agricole et de ses habitations. Fondés à l’origine par les Cosaques partis coloniser de nouvelle terres en dehors de leurs stanitsas, les khoutors devinrent avec le temps de véritables communautés.
Kindjal : Appelée kama par les Tcherkesses, cette dague d’origine caucasienne est un long poignard à double tranchant et à lame droite que tout cosaque porte en permanence à la ceinture.
Kobour : Étuis de selle cosaque permettant de ranger les armes.
Koch : Place centrale de rassemblement chez les Zaporogues.
Kochevoï : Titre du chef suprême de la Sietch, qui était appelé kochevoï-ataman. Dans les voïskos, cette fonction était celle d’un ataman général, grand chef des armées cosaques.
Kolo : Mot ukrainien signifiant le cercle ; assemblée des Zaporogues, qui utilisaient aussi le mot rada, le conseil. Équivalent du kroug chez les Cosaques russes.
Konvoï : Mot russe signifiant littéralement escorte, il désignait aussi l’Escorte personnelle du tsar, un corps spécial de cavalerie de la Garde impériale russe constitué de quatre escadrons de Cosaques triés sur le volet et issus des voïskos du Kouban et du Terek.
Kourènes : Cantonnement des Cosaques zaporogues, qui prenaient leur service à la Sietch et rejoignaient ensuite les kourènes dans lesquelles ils vivaient en famille. À l’apogée de la Sietch, il y eut une soixantaine de kourènes, abritant chacune plusieurs centaines de Cosaques.
Kroug : Terme slave signifiant le « cercle » ; c’était l’assemblée des Cosaques russes, l’équivalent de la rada ukrainienne et du kolo des Zaporogues.
Lava (ci-contre): Nom de la formation d’attaque typiquement cosaque de la cavalerie: une ligne incurvée à l’intérieur, dépassant les flancs de l’ennemi dans la longueur.
Lentchik : Arçon de la selle cosaque.
Lezguinka : Danse caucasienne et, par la suite, cosaque, consistant à tourner sur les pointes de pied de manière endiablée, au son d’une musique de plus en plus rapide. Dansée exclusivement par des hommes, qui cherchaient ainsi à démontrer leur agilité et leur virilité.
Ligne : Succession de postes militaires cosaques assurant la défense du territoire russe sur ses frontières.
Louka : Pommeau se trouvant à l’avant et à l’arrière de la selle cosaque.
Maïdan : Place de rassemblement dans les campements cosaques.
Molokanes : Vieux-croyants proches des Doukhobors et qui, sous les persécutions, se regroupèrent particulièrement dans les régions cosaques du Caucase.
Nagaïka : Petit fouet cosaque servant aussi bien d’arme que de cravache pour diriger les chevaux. Rendue célèbre en France par une nouvelle de Joseph Kessel, la nagaïka, à ne pas confondre avec le knout, ne quittait jamais le poignet des Cosaques et se déclinait en deux variantes: celle du Don, articulée entre le manche et la lanière de cuir tressé, et celle du Kouban, faite d’un seul tenant, la lanière dans le prolongement du manche.
Nagant : Marque russe d’armement installée à Toula et d’origine belge. Fabriquant du fameux revolver Modèle 1895, qui équipa les forces armées tsaristes et communistes, Nagant réalisa aussi, dès 1891, le fusil Mosin-Nagant, décliné sous plusieurs variantes, dont une spécialement réalisée pour les Cosaques, comme pour le Berdan.
Nakazni ataman : Ataman responsable d’un voïsko spécifique. Désigné par l’ataman général, il était la plupart du temps non-Cosaque.
Nekrassoviens : Cosaques vieux-croyants qui se réfugièrent en 1708 sur le Kouban avec leur ataman, Ignat Nekrassov, après avoir participé au soulèvement de Boulavine. Les Nekrassoviens furent à l’origine d’une mythique « terre libre », au sein de laquelle leur ataman aurait été toujours vivant dans une cité paradisiaque appelée la Ville d’Ignace.
Niello : Technique d’orfèvrerie couramment employée dans le traitement des objets cosaques en argent, et qui consiste à noircir certaines des parties décorées par l’applique d’un sulfure métallique de couleur noire.
Nyz : Littéralement le « bas » ; servit à définir les « vrais » Zaporogues (du bas Dniepr) pour les différencier des Cosaques ukrainiens ayant emprunté le titre, devenu prestigieux.
Obozni : Officier chef d’artillerie à la Sietch.
Odnosoum : Tirée du mot souma, le sac, cette expression cosaque devenue typiquement russe signifie aujourd’hui « collègues de régiment » ou « frères d’arme », c’est-à-dire « ceux qui partagent le même sac », les camarades avec lesquels on partage les joies et les peines. Initialement, l’expression désignait les Cosaques qui se groupaient pour mettre en commun leurs armes et leur ravitaillement.
Okroug : Mot russe tiré de kroug, le cercle, il désignait un district dans les armées cosaques. Son équivalent civil était l’otdiel. Chaque voïsko était divisé en plusieurs okrougs, qui, à leur tour, administraient les stanitsas. Aujourd’hui, l’okroug représente en Russie une subdivision territoriale proche d’un arrondissement.
Ostrog : Campement fortifié construit durant la période de la colonisation de la Sibérie par les Cosaques.
Otdiel : Subdivision d’un voïsko représentant une section ou un département civil ; équivalent de l’okroug militaire.
Paï : Lot de terre attribué à chaque Cosaque au sein d’un voïsko. Sa superficie variait selon l’importance du Cosaque, mais le plus petit était de dix dessiatine et le plus grand de cent.
Palanka : Section du territoire dépendant de la Sietch.
Papakha : Aussi appelé kalpak en Asie centrale, c’était un bonnet de fourrure d’astrakan que portaient les Cosaques et les hommes du Caucase.
Pisar : Secrétaire-chancelier à la Sietch et, d’une manière générale, fonctionnaire aux écritures dans l’ancienne Russie.
Plastoun : Fantassin cosaque intervenant comme tirailleur, souvent en formation de commando de choc. Dérivé du russe couché, ou à plat, leur nom signifiait littéralement « le rampant », eu égard à leur formidable capacité à se faufiler dans les rangs ennemis et à se fondre dans les marais ou les rivières. Particulièrement efficaces, ils étaient reconnus pour leur ingéniosité et leur bravoure ainsi que pour leur adresse au tir et au maniement du kindjal.
Podessaoul : Grade de capitaine dans les armées cosaques.
Podouchka : Coussin de selle cosaque.
Polk : Régiment cosaque. Le terme désigne aussi les districts territoriaux servant de cantonnements cosaques, par exemple dans l’Hetmanat.
Polkovnik : Officier ayant à charge le polk ; chef de régiment, équivalent du colonel.
Prikazny kazak : Cosaque de 1re classe.
Rada : Mot ukrainien d’origine allemande signifiant le conseil et qui désigne l’assemblée générale des Cosaques zaporogues puis ukrainiens ; équivalent du kroug russe.
Rog : Corne à boire très répandue dans le Caucase et chez les Cosaques, recouverte partiellement d’argent ouvragé, généralement selon la technique du niello. Le rog descend probablement du «riton», une corne à boire d’origine scythe ou iranienne.
Sakhaliars : Ethnie sibérienne issue du métissage de Yakoutes et des premiers Cosaques russes venus coloniser la région au XVIIe siècle.
Sakva : Sorte de besace que les cosaques portaient derrière leur selle.
Sarafane : Longue robe évasée sans manches que portaient les femmes russes et cosaques.
Serdiouk : Mercenaire permanent engagé par l’Hetmanat, servant généralement dans l’infanterie.
Sevriouki : Cosaques établis sur le Don et en Ukraine dès le milieu du xvie siècle et probablement descendants de tribus slaves venues du Nord, selon l’étymologie de leur nom : sever = nord.
Sietch (ci-dessous, reconstitution) : Appelée Sitch en ukrainien, la Sietch était le camp fortifié des Cosaques zaporogues. Située sur le bas Dniepr, elle changea plusieurs fois d’emplacement et fut définitivement anéantie sous Catherine II. De 1734 à 1775, on parle de la Nouvelle Sietch.Sistema : Très ancien art martial russe tirant ses origines de la steppe ; son enseignement était dispensé aux Cosaques par les kharakterniks. Probablement lié à la lutte traditionnelle de Mongolie, le sistema a engendré, au début du XXe siècle, le sambo, un art de défense à mains nues développé pour les forces spéciales russes et devenu un très efficace sport de combat libre.
Slobode : Village ou régiment cosaque du nord-est de l’Ukraine, en dehors de l’Hetmanat et sous le protectorat du tsar. À l’abri du joug polonais, ces établissements, qui virent le jour dès le début du XVIIe siècle, constituèrent un territoire autonome que l’on baptisa Ukraine slobodienne.
Sorotchka : Serre-tête par-dessus lequel les femmes cosaques mettent un autre fichu pour sortir en public.
Sotnia : Compagnie de (plus ou moins) cent Cosaques, équivalent d’une centurie. Unité correspondant à un escadron chez les Cosaques.
Sotnik : Chef d’une sotnia, soit un centenier, ou centurion. Équivalent du lieutenant dans les troupes de l’armée.
Soudra : Juge à la Sietch.
Souma : Mot russe signifiant le sac mais qui servait aussi à désigner, durant les campagnes ou les manœuvres cosaques, les regroupements d’une dizaine de combattants, qui, au sein des sotnias, mettaient en commun leurs armes et leurs réserves d’approvisionnement. De ce terme est tirée l’expression cosaque odnosoum.
Stanitsa : Communauté rurale cosaque, puis, par extension, campement militaire régional regroupant parfois les hommes de plusieurs villages. Si certaines de ces agglomérations survécurent, leur système de fonctionnement disparut avec la collectivisation des terres sous Staline.
Starchina : Conseil des anciens de la Sietch, et, plus généralement, de l’oligarchie d’une communauté cosaque. Avec le temps, ce terme a désigné un grade d’officier dans les armées cosaques de l’Empire russe.
Starchines : Les anciens, les aînés, les dignitaires ou le corps des officiers de la starchina, précédemment appelés starostes.
Starchy : Titre précurseur de l’hetman, désignant le chef des Cosaques Enregistrés contrôlés par les Polonais avant la fondation de l’Hetmanat.
Tabor : Terme signifiant le campement, mais qui désigne chez les Cosaques un système de défense de forme triangulaire utilisant les chariots comme protection, à la manière du corral américain.
Tchaïka : Littéralement mouette en russe ; désigne les embarcations qui servaient de bateaux aux pirates zaporogues le long du Dniepr et jusqu’en mer Noire.
Tchaldone : Population russe de Sibérie descendante des colons cosaques ; les évadés ou les vagabonds peuplant la Sibérie furent plus tard assimilés aux Tchaldones.
Tcherkassiens : Mot désignant les Cosaques d’Ukraine et signifiant « habitant de Tcherkassy », une des villes principales de la cosaquerie ukrainienne. Cette cité, comme beaucoup d’autres dans la région, tire probablement son nom d’une forte présence de colons du Nord-Caucase parmi elle.
Tcherkesska : Long manteau sans col et cintré à la taille, orné de poches de poitrine, les gazyrnitsys, pour ranger les tubes à poudre. D’origine caucasienne, ce vêtement, comme bien d’autres éléments de leur culture, fut ensuite adopté par tous les cosaques.
Tchern : Mot servant à désigner la population des Cosaques pauvres dans son ensemble, la plèbe cosaque.
Tchoub : Mèche de cheveux typiquement cosaque que les Russes laissaient dépasser de la casquette en portant celle-ci de côté. Chez les Zaporogues on l’appelait khokhol, une longue mèche de cheveux au milieu du crâne rasé.
Universal : Proclamation publiée par l’Hetmanat pour annoncer au public les importantes décisions politiques.
Voïsko : Armée cosaque dans un sens territorial, la plus grande subdivision des forces cosaques au sein de la Russie. À l’aube du XXe siècle, hors Ukraine et Zaporogie, où les Cosaques avaient déjà disparu à ce moment-là, on comptait onze voïskos, ou circonscriptions, entre le Don et les confins de la Sibérie. Voire aussi : Glavnoï voïsko.
Volia : La liberté totale pour chacun, dans le sens que définissait Bakounine : «La liberté des autres étend la mienne à l’infini ». C’est cette notion absolue, a contrario de la svoboda, qui caractérisait le mode de vie cosaque, la volnitsa, dont l’étymologie est identique.
Volnitsa : Terme tiré de volia, la liberté totale, désignant pour les Russes tout à la fois le mode de vie et le mouvement social des Cosaques.
Volok : Mot qui désigne le portage, c’est-à-dire l’action de transporter des bateaux d’un passage navigable à un autre par voie de terre. C’est ainsi que les Varègues se déplacèrent dans le pays depuis la mer Baltique et que les Cosaques colonisèrent la Sibérie. Littéralement, le terme signifiait l’endroit le plus rapproché entre deux fleuves, et sur les voloks très fréquentés des populations s’établirent afin de faire négoce de ce type de services.
Zaporogue (ci-dessus): Cosaque libre de la communauté regroupée autour de la Sietch, sur le bas Dniepr. On les a souvent faussement amalgamés aux autres Cosaques ukrainiens, qu’ils fussent de l’Hetmanat ou des slobodes. Anéantis sous Catherine II, les Zaporogues se réfugièrent au Kouban et dans le Caucase, où on les appela Cosaques de la mer Noire.
Zipoune : Grossier manteau cosaque venu du monde paysan.
Zymivnyk : Habitation zaporogue à l’extérieur de la Sietch.